Acus



H Sept,

Aux armes ! 

Un noir nuage infecte nos âmes,

Et le campement alentour.


Un voile âcre,

A rebours d'une embrasée,

Se dépose sur nos chaumières de vie.


En périls,

Des hommes, peut-être des femmes aussi,

Puisque depuis peu, nous ne sommes plus 

Un seul et même corps.

La question est intéressante, nous ne serions plus des androgynes,

Mais de pauvres gens, des petites gens quoi.

Bref, passons cet intermède culinaro-littéraire,

Et revenons à notre foyer.

 

La ville aux trois clochers et,

A la tour saint Jean,

Dans la contrainte,

Le joug,

La calamité.


Dans ce bol de lait chaud,

Ce marc de café frais,

Ce thé infusé,

L'essieu dessous ce derrière posé,

Grinçait avec stridence.  


Et le monde vacilla lourdement sur le flanc,

Frappant le sol comme une masse 

Sur l'épingle d'un chapiteau.


C'est l'histoire d'une lune en poisson

Qui m'empoisonna la vie

Comme une malédiction 

Qui ne cesse de vous importuner.

 

A la lisière de ce jour, 

Obscurci,

Comme d'autres à venir,

Achille dans une terrible colère,

Planta la pointe de son glaive,

Dans la faille à peine ouverte

De l'écorce terrestre.


En vagues, 

Les âmes libérées des ténèbres, 

Ruisselèrent de ce cœur possessif.

 

Piégé,

Par les lames de ces âmes en peine,

Comme de vieux rasoirs,

Qui vous laissent de petites plaies béantes et saignantes,

Sur votre peau douce et lisse.

 

A quelques centaines de pieds,

Dans la forge d'Héphaïstos,

Le gouffre du Maelstrom happait notre dimension

Avec appétit et grande gourmandise.    


Les sirènes de Poséidon,

Plongèrent à lui.

Comme une jarre de vin 

Qui vous désaltère de la souffrance d'une soif. 


Mais,

Même les plus sincères prières,

Ne pouvaient rien,

La malédiction, 

Tu connaîtra,

 Et elle battait le plein.


Face à cette sombre lumière,

D'un temps partiel, 

Mais tout aussi réel, qu'irréel,

Nous partîmes chercher des réponses

Dans la brume de la tombe

De Pyrène. 


Le 07/10/2021