Un caïman mange le sable de l’eau azur.
Gardien de l’âge, il nage d’érudition.
La dentition sur le caillou d’alliance de mon doigt en sang,
Réanime la charpente osseuse de ce navire, jadis, ensevelis.
Un glou glou dans l’air des tétrapodes
Révèle la présence de l’épave dans le miroir de mon ciel cosmique.
L’écorce vibre et les amphores tremblent, l’une d’elles se brise
Et une tâche d’huile émerge à la surface qui n’en est pas une.
Soudainement, une houle de lave volcanique
Lance sur la pente des abysses,
L’enfant de minuit.
La proue s’élève dans la nuit marine de son œil scintillant la lune.
Quelques siréniens accompagnent l’envol de la silhouette
Dans une danse nuptiale et macabre.
Le bleu de blanc et de sang,
Est une voile étoilée du ciel océanique. 30/05/2006