Miroir d’un ciel clair,
L’eau, ce soir, d’une Nuit noire
M’interpelle.
En 31 et 30 ans,
Ambiance feutrée dans la cabine des illuminés.
Couvert soigné,
A la table d’une rencontre,
L’hôte, notre invité.
Très chère dame,
Prenez place.
Nos rats dieux n'ont d'yeux que pour vous,
Radieuse, vous l'êtes beaucoup,
En cette très longue robe rouge,
De nos voilures étoilées !
Me suis-je présenté ?
H,
Capitaine de Marianne,
Rescapé des Milleniums.
Père du désordre organisé.
Amiral de l’opposition.
Général en chef des terriens.
Enarque par l’autoproclamation.
Bienvenue,
Madame,
Parmi nous.
[l’hôtesse ronronne d'acquiescement]
Merci, vieille homme
Pour votre audace
Votre oblique
Et le serment à quelques reliques poussiéreuses.
[Son visage se décompose, une sanguine larme s'écoule le long de sa joue]
Je suis venu te revoir,
Connaître,
La clarté de ton grand cœur barbare.
Vous avez fait naufrage. [dit le capitaine]
Non, non, non.
J'ai pris congé de votre personne,
Dans le caveau sans lanterne,
De nos oubliettes,
Laissant notre progéniture,
Notre projet,
Il vous triture,
Aux mains délicates des hippocampes de notre père.
Notre progéniture, notre père ? [S’exclame-t-il]
Evidemment,
A patauger dans le vinaigre malsain, sale et nauséabonde
De nos haines maternelles,
Vous en oubliez votre propre enfant.
Les années de luttes et d'humiliations,
Vous ont changé.
Sans mystère,
La vérité purge
Dans sa prédation
La proie aux turpitudes d'un quotidien qui vous accable.
Mais?! [S'interloque H]
Vous avez su.
Et vos vibrations sont celles du roulement,
De l'eau salée.
Vous nous oubliez dans le déluge d'une peine.
Je vous attendais,
Dans l'impatience d'une mère orpheline.
Saurez vous coupez la corde et le cordon ?
[Sans répondre, H rétorque] Qui êtes vous, belle dame ?
Votre quête,
Petit homme.[Dans un feulement de colère]Le 07/09/2008