Cette bête,
Une tête d'angle,
D'ombre,
Trait d’encre,
Vernis d'ongle,
Sombre.
Ce monstre gît
Dans sa pisse,
Prise
Dans le tourbillon,
D'une clepsydre,
Le temps s'évide,
Disparu,
Révolu.
Hagard,
Perdu,
Dans mon regard,
Fixe,
Clin d'oeil,
Revenu,
Mes lèvres ivres,
Béatique,
Fils,
Un sou,
Mon sourire,
Merci fiston.
Un commun,
Fou rire.
Je m'avance à lui,
Le saisi au col
Avec force
Et poigne,
Ses pieds,
De plus en plus légers,
Quittèrent ce sol.
Du haut
De ses yeux bas,
Sa glotte
Stressée.
D’un ample mouvement
De l’avant bras,
Je le jetai lourdement,
Au son de ses miaulements,
Dans le lointain aérien,
Ce petit déconcerté.
Et patatras,
Désarticulé,
Le squelette en vrac,
La cambrure
De son jeune dos,
Brisa les montants
D’une rampe d’accès
Au pont.
Sourcils froncés,
Une larme,
Une seule.
En garde ! [ ai-je hurlé]
A deux mains,
Ma lame de Titan,
Bêle.
Eleve du ciel,
J’implore les dieux,
D’investir les lieux,
En juges et maîtres,
Les yeux.
Lèves-toi !
Bats-toi ! [ rugissant tout en explosant la banquette où le gamin se réfugiait]
Joules
Et lumens
Canticum
L’Incandescence.
De la foudre,
Des milles coups,
Il ne perdit,
Qu’une mèche.
Agile,
Il cessa de fuir comme un lâche,
Pour me défiait,
Portant sa main,
A son épée.
A vif,
Je pixellise
Le souffle de ce souvenir.
En face à face,
Nous nous apprêtames
A croiser l'acier
Et le fer.
Tamahagane ![M'écriai-je]
Forçant le pas,
Dans l'éboulement
De mes coups.
Du bôme,
A chaque vergue,
Nos jets d’armes,
Comme des éclairs
Etincellent nos ciels obscurs,
De ce jeu d’étoiles.
Ma violence contenue,
A l'arme blanche
Contenant,
Le feu continue.
Des heures durant,
Invincibles
Dans un éternel combat,
Qui décidera
Des jalons,
Et des galons
A venir.
Des charpentes brisées,
Des voiles à terre,
Un incendie engagé.
L'équipage,
Et les spectateurs,
Enervés,
Jettent à nous,
Copeaux, cordages et boulons.
De sa paume,
Délicate et fragile,
Elle s'opposa à notre affrontement,
Ses longs cheveux noires
Sur son visage,
Beau,
De part et d'autre
De sa nuque nu.
Ses amples tissus
Flottaient
Dans la brise
De cette pause
Où nous baissèrent
Respectivement,
Nos armes.
Très vite
Sous la contrainte
Des baïonnettes,
L'équipage
S'empressa
De nous désarmer.
Et ils nous jetèrent,
Comme des malpropres,
Sous le regard amusé
De mes amis proches,
Dans une étroite cale,
Où,
Sagement,
Nous méditons.
Le 07/02/2011