Harmonium




















Court mon ami,
Elle sent,
Que je l’a fuis. 

Elle me veut,
S’approche,
A la page
De sa prise,
La feuille,
Volage,
Ma plume
N'en sera point,
Sa Négritude.

La nuit craque,
Se Fend,
Bruisse,
Le vent,
Racle,
Au tapis
De ce feuillage.

Court !
Te dis-je,
C’est elle,
Et nul Autre.

[ En quelques minutes,
Nous sortons,
De cet inhospitalier,
Sous-bois.
Epais,
A l'épée,
Une goutte de sueur,
Froide.]

Là,
Cet étroit chemin,
Saura guider,
Ton échappée,
Va !

Mais ? [ Répondit Sami ]

Pars,
Oh mon ami,
Je dois me battre,
Abattre le sens,
Et rétablir,
La voie.

Non,
Attends moi. [ Sami ]

[ Mais H claque,
violemment,
La monture de son compère,
Suivi de près,
Par la sienne,
Décidemment peu,
Téméraire.]

Au loin,
Ils disparaissent,
Laissant à nos ouies,
Le bruit des pierres.

Et le son,
On aurait dit une Chienne,
Vînt à quelques mètres de lui.

Peu enclin,
A livrer bataille,
J’attends,
Bras ballants,
Pâle et tremblant,
Sur le seuil,
De ce choc,
Emotionnel,
La ruée,
De l'Affamée
De nos Peurs,
De nos,
Porosités.

Vorace,
A vous aspirer,
La moindre chance,
D'espérer.
Elle s'alimente,
De nos peines,
Nos souvenirs brisés,
De la force,
Qui vous relève
Dans nos chutes inopinées. 
J’en tremble,
Sereinement,
D’une dévorante terreur,
Nourrit,
En mon intérieur,
De quelques verres,
Ces vers,
Qui vous plombent,
Vous rongent,
Les fragilités,
De nos combles,
Le ventre de ma chair.

Oh ma Chère,
Pour une fois,
Vous êtes radieuse,
Dans l'étendue
De votre ample,
Vêtement.

L'épais brouillard,
S'achoppe,
Au seuil de la clairière.

Elle vous enfouie,
Toute vie,
Tout espoir,
Dans sa glaciale étreinte,
Son épais manteau,
Blanc comme neige.
Doublé du rouge,
D'un instant de folie.  

Haute,
Elle s'élève,
Comme les cîmes,
Et s'élargit,
Comme le dôme
De cette colline.

Le nuage, 
De cette déferlante,
S’apprête,
A fondre,
Sur sa proie.

En ce coin,
L'oeil en biseau,
La lecture,
S'affaire. 
Elle le sait,
Le savait déjà,
Que d'un simple,
Revers,
Je déclinerai sa,
Morbide invitation.

A ce moment là,
D’instinct,
On y pense pas,
Mais on court déjà,
A Précipitation,
L'imprenable citadelle.

Nous nous frôlons, 
Elle,
Si proche,
Elle me caresse, 
J’en sens,
La respiration.

De ses ongles,
Elles m’arrachent le haut,
De mes tissus.
Ses griffes,
Légèrement,
M'atteignent.
La déchirure de mon cri,
Dans la nuit noire,
Affolée.

Par les chemins,
Et les près,
Ma course,
De l’effréné.

Vînt,
Se mêler,
De son ombre, 
L’Ibis lunaire,
En survole,
De ma folie magistère.

De son bec,
Le calame,
De l'écriture Cunéiforme,
Il ouvre mon dos d'argile.

Terrible,
Et douloureuse,
J'en consume,
La métamorphose.

Trébuchant
Dans le champs,
De nos ébats,
Dangereux,
J'en tombe
Sur le velours
De la paume coussinet
De mes Quatres pattes.

Felidae,
Mes vibrisses,
Guident,
Ma fuite,
Dans l'obscurité,
D'un nuage bas.

De mon corps,
Allongé,
Trapu,
Et de carpelle,
J'entre,
Désormais,
En contact,
Avec sol
Et sous-sol,
Opacte.

A votre adresse,
Assistance, 
Voici,
L'assurance,
De la contre,
Attaque !
L’anneau
De vos opulences.

C'est ainsi,
Sur la roche,
Qui vous mène
A la falaise
Du rift,
Qu'aube
Et lumière,
Mirent fin
A ma course.

D'un trois quart,
Gauche,
L'oeil projecteur,
Au front,
J'atteste
D'un irrésistible besoin,
De,
Vengeance.

Et la brise,
La bise,
De ma rue,
Un gros câlin
Sur le sable,
De mon pelage,
Déroule
Les trois roches,
Chiffrées,
De notre combat.

Elles tournent,
Se choquent,
Et s'étalent
Dans le glissement
De la pente.

Deux,
Quatre,
Et un.

Gagné,
Et savouré,
Mon plaisir victorieux,
Est de courte durée.

Mes papilles,
Détectent,
L'arrivisme,
L'odieuse,
La très connue,
Colique
De mégère. 

Et comme,
Les années d'hier,
Le mensonge,
De l'écran réducteur,
Réitère
Son orgueilleuse venue ;

Que vous êtes laide,
Berg !

Vos contrecoups,
Votre folie meurtrière.

Il est grand temps,
D'épouser
Les commandes,
De mon jouer.

Vos rumeurs,
Malhonnêtes,
Cachent la tumeur
Qui vous rongera.

[ C'est ainsi,
Qu'apparut,
Dame Libellule,
Dans l'insolite,
Et le rébus.

Elle pinça sèchement,
Le blanc,
De mon oreille,
Avec sa verbe affective,
De remontrance.]

Mais,
D'agacement,
Je rugis.

Ma jeunesse,
Vous l'avez pendu,
Et elle est à moi.

Vos victimes,
Des paranos,
Et des gens bien,
Que l'ont croisent,
Ici bas.

Votre temps,
Est révolu.

Vos rides ne s'effaceront pas.

La liberté
Contrôle
Mon prisme,
Son emprise est
Totale. 

Ma finesse,
Jubile,
Dans la caricature
De cet exutoire naturel,
Le torrent,
De mes exaspérations,
Mes pulsions personnelles.
  
Bien à vous,
Ru de la muse,
Et de l'étroitesse.
Cet aparté,
Entre nous,
N'est qu'une intrusion
D'une pauvre femme,
D'une vieille pie.
Vous en êtes friande,
Mmmh...

Hors de ma rue,
La déjà vue,
Va salir
La décadence
De ta profession.
Tu le fais si bien,
Mais ne remet plus jamais les pieds,
Dans mon pré carré. 

Idiote.

H mue,
La Ruse parfaite, 
De la prose.

Des héros,
Et le froid des pauvres,
Des salopes,
Des mouchards,
Et des salopards.
Un peuple en muselière,
Le désert,
De nos ambassades.

Belle amie,
La douceur
Au bout des doigts,
Du Crâne
A mon crin,
Caresse
Et Crinière,
On est la vie,
Avant d'être les pions rebelles,
Des ethnocentriques ennemis.
C'est le propre,
De l'idiot,
Du lâche,
Et de la haine.
S'emparer du faible,
Pour se glorifier
D'une stature obscène.


Va,
Belle amie,
Asarté de nos nuits,
Aparté,
De nos secrets.

Mon museau,
Ma truffe,
Fier,
Flaire,
L'oppression à venir.

Ma queue,
Clair,
S’en amuse.
 Le 07/10/2009