Octogone



Tiens, 

Les miens,

Les mains liées,

Qui nous unissent,

Je viens à vous,

Comme le hibou la nuit,

Je regarde tout.


Un vieux sou,

S'agite.

Par le dessus, par le dessous,

S'agite,

Un heureux déçu. 



Par le passé,

Mon douloureux tribu, 

Volige du sanctuaire,

Où l'oiseau grâcieux,

Y fait le nid.


Froissés par les siècles,

Le récit de notre aventure

Passe comme une étoile dans le ciel.


Rien ne change, 

Les plaies sont béantes, futiles et puériles,

Elles vous crachent,

Parfois,

Du sang.


Ce lien de l'Union,

La magie de l'opinion salvatrice,

Dans l'œil péremptoire,

Terrible.


Unis,

Dans le fruit pourri, 

D'une vie brillante,

Courte,

Déclinante.


Je vieillis,

Sans relâche,

Car il n'y a point de cordage, 

Sur le radeau qui passe.


Je dérive,

Sans attache,

Sans amarre,

Car il n'y a point de cabotage,

Dans le grand cosmos,

Insondable, beau, chaotique.


C'est ainsi fait,

Comme si de rien n'était

On vie,

On se nourrit, 

On dépérit,

Puis s'en va,

Egoïste en lumière,

Suivre la voie,

Célestine.

   

07/05/2021