Zythum

Un oeil en éveil,
L'autre sommeil,
Quelquepart,
Il veille.

De la forêt d'Orient,
A sainte Croix,
L'aube caresse le velours du fruit rosé,
De la soie délicate,
D'une fuyante nuit.

L'eau,
Plate et calme,
D'une mer d'huile.

Le rayon frissonnant,
Descendit de la colline,
A lui,
A nous,
Qui sommes içi.

A mi-chemin,
De l'autre rive,
A l'exact centre,
Du cercle de cet hexagone,

Nous vîmes l'abîme,
D'un affaissement tridimensionnel.

Au coeur,
Du fond sans fin,
Un éclair de lumière,
L'idée d'un espoir,
D'une issue.

Les oraisons funèbres
Eurent raison
De l'esprit.

De ce puit,
Nous entendîmes le cri,
D'une eau vive sortit de terre.

Crevant les lignes,
De nos brumeuses horizons,
Une fontaine,
D'arc, de ciel et de flèches.

Alors,
Il produisit un miracle
Au cours de ce généreux émerveillement.

Nous assistâmes
A la mise au monde des entrailles.

Une ombre jaillissante,
Creva la cime de ce fantastique geyser.

On eut dit,
Une boule de poils.

Il n'en était rien.
Très vite,
Le cou blanchâtre se redressa,
Le bec aiguisé comme une lame,
L'oeil perçant,
La scintillance d'une étoile éblouissante,
Sûr.

Alulas relevés,
Le plumage humide,
Se déploya dans de lourds battements d'ailes,
Ils suffirent à l'envol,
De l'Accipitradae,
La flamboyance.

Le 07/12/2011