D'une Faille,
Sur le sentier de rocaille,
Chaotique,
Sinueux,
Escarpé,
Tortueux.
Nous marchons au pas,
Dans ses Hautes gorges,
Profondes,
Inhospitalière.
Où la roche
Tombe,
En à pic,
Par le ciel,
De ses parois verticales,
Au sol,
Une roue de la fortune,
Le fouet,
Et le fracas,
De la jouxte percussion.
Nous approchons,
Sans fierté,
De l'issue.
Chaque mètre
Qui nous sépare
De la sortie,
Provisoire,
De ce ciel
Qui nous accable,
Est un appel
A nos souvenirs,
Le prix de l’Héritage,
Le fruit,
Des deux bras d'une graine.
Notre passé véritable.
Nous y sommes,
L'étroitesse rocheuse
Offre le coeur
D'une petite vallée encaissée
Aux milles fleurs avivées.
L'aboutissement,
N'est que l'entrée
D'une frontière.
Un petit homme,
Un peu rondouillard,
Attend sereinement,
La venue de l'étranger,
Sur sa hauteur,
Son rocher de pierre,
Taillé,
Depuis l'aube des temps,
Ere d'anciens,
Et de damnés.
[ Bienvenue,
Amis fidèles,
Chandelier de nos ombres,
Et compagnon.
Nous perdions,
Patience,
Décimer que nous sommes,
Par le malaise d’être,
La proie,
Du vice. ] Lance-t-il, bras ouvert.
[ Mon ami,
La route est incertaine,
Aussi sûr
Que jonchée d’embûches,
A l'embuscade,
Idéal,
Quelques os
De vieux drames.
Du repos,
Gentilhomme,
Nous te demandons,
Nos flancs sont désarmés,
Et nos dos,
Ne porterons pas nos montures.]
H,
Le bras dirigé
Sur ce chemin
Du passé.
[ Bien sûr!
Vous êtes les bienvenues.
Nous attendions,
Une venue,
Les astres,
Ont prévenu.]
[ Si c'est ainsi ]
Nous en posons,
Pied à terre.
Doucement,
Dans le secret,
Timide et silencieux,
Quelques yeux curieux,
Sous une branche,
Eparses,
Et cachés,
Vinrent se joindre
En petite assemblée.
Instant
Sensible.
Chacun de nos gestes
Est suivi
D'une vive attention.
Soudainement,
Un mouvement de peur,
Nous prit à la gorge,
L'assemblée s'en est disloquée,
La panique,
Général,
S'est mise à s'emparer.
H regarde Sami,
L'oeil complice.
Et la vallée vibra,
Une seconde fois,
Au son,
De la corne d'Isard.
Nous regardons,
Dans l'éblouissement,
L'arête des masses rocheuses
Qui nous encercle.
Un nuage de poussière
Brouille l'atmosphère
Du soleil
De notre ciel.
Les ombres,
3 à 500,
Se projettent,
A nos doigts de pieds,
Dans le prolongement,
Des divisions organisées,
Notre corps armé.
Une bouffée explosive
Expulsa
Dans le cri colérique
D'une foudre,
Un tapis éolien
Jézer,
Haut aérien,
Athéna Niké
L'ailé,
Dans son char
Aux deux licornes,
Fille de Pallas et de Styx,
Aux deux Couronnes,
La scie fragile
Indestructible.
Peu impressionnable,
H, les yeux figés
Sur ce ciel pushiste,
Ne bouge point,
Sa mâchoire grande ouverte,
Jusqu'à cette tendre caresse,
D'une main délicatement posée,
A fleur de peau,
De la carotide,
Au menton,
Le détournant,
Avec Prudence,
De la magie,
De ce spectacle.
Nous croisèrent nos regards,
L'éclair d'un instant,
Je n'eus le temps,
De lui dire mot,
Asra s'évanouit.
Un songe,
Subitement.
Le 07/06/2009