Partita















[ Octave ]

A la glauque lucarne
De nos cauchemars,
Tu as su naître,
Etre dans nos coeurs et nos chairs,
La Gauche de nos cocardes.

[ André ]

Içi,
C’est à nouveau réuni,
Dans nos familles,
Que je te remercie.

[ Hectemores ]

Qu’ai je fais ?
Éveiller vos têtes embrumées
A la conscience collective
De nos joies infantiles.

J'existe par le lys,
De mon underground.

A vos cannes,
Vieilles branches.
A vos carnets,
Jeunes scribes.

J'exigerai, comme un bien grand mot ;

La fin des hostilités,
Le bilan de la bile réformiste.
Et la mise à pied punitive,
Des oiseaux de mauvais augures.

Braves gens,
Face au despotisme,
Maîtrisez vous,
Nos listes ne seront pas des leurres.

Ce n'est rien de rire,
Moi,
L'ubiquiste de vos pensées.

Allons,
Braves gens,
Aimez la liberté d'être,
Votre propre résurrection.

[ Soudain ]

Au loin,
Vint aux grains de la plage,
De la page blanche,
De nos 43 marins,
Trois,
Messagers.

Terrifiée,
Elle partit,
Fuit,
S'enfuit,
La Colombe,
Me laissant qu’une plume
Pour seul abandon.

Que dire,
De cette rencontre,
Trois messagers,
Blafards,
Hors d'haleine,
Se jettent à nos pieds.

Le premier me tendit, sans succès, son épée.
Le second, de sa langue, s’asphyxia.
Et le dernier devint fou.

Où sommes-nous ?

Sami le lad,
Toujours en retrait,
Est heureux,
De voir les bêtes paîtrent dans les près. 
Approuvant,
Il me présente sa plus belle monture.

Oscar,
Consentit,
Non, sans ronchonner,
Aux instructions.
Tu sais.

Et dos,
A l’océan pleurant son mépris,
De ce présent,
Où je suis pris,
S’annonce mon départ. 

[ Vînt une voix fébrile du haut buisson ]

Derrière le feuillage,
Une parure,
Où elle ne se montrait plus.
Elle y cachait,
Malheureuse,
Ce que j'avais lu,
Le chagrin de nos croisées.

[ Asra ]

Vous partez ?
[ Hectemores, pied à l’étrier ]

Je vais aux noumènes,
Aux nouvelles de Prudence.
Avant de délivrer notre enfant,
Notre enfance, 
Des chaînes de l'asservissement.

[ Asra ]

Emmènes-moi,
Petit Prince.

[ Hectemores au mord qui grince ]

Non !
Tournoyant le nom de sa fougue,
Par les sabots élevant
Un tourbillon de sable
Sur la ligne d’une courbe,
Tracé à la pointe,
Du compas de l’harmonie lumineuse
De nos yeux fixent.

Et ils partirent ensemble,
Par le galop de ce cheval,
Flamboyant.

Mais,
Le Père des Océans,
Ne l'entendit point de la sorte.
Pris,
Par le coeur en poudre,
Le kyrie et la cantique foudre,
L'Atlante,
L'Atlantique,
Déflagration,
Mince,
Symphonique,
D'un dieu larmoyant,
Colérique.


Le 07/01/2009