Longe Vidade





















Je rêve,
D’être,
L’épouvantail,
La lampe de chevet,
Mes doigts de pieds,
En éventail.

Il est tard,
Trop,
Mes costumes sales.

Dans ma loge,
Je compose,
Héros des doges,
Des Docks,
Dogmatique,
Clik, Clik,
Je n’ai plus de balle…

Au nid,
Douillé,
Les joyaux, 
Le géant,
L'oiseau,
Ailes déployés,
Mon Ombre.


Pensif,
Je succombe,
A la tentation polissonne.

Général,
Je vous trouve,
Anxieux. [ Lui est-il dit ]

Oui. [Je répondis]

Vous n'avez vraiment pas,
L'air bien. [ S’inquiète-t-il]

Ecoute petit,

Les Messagers,
Sont en chemin.
Nous livrons,
Bataille.
Il est trop tard,
Nous ne reculerons pas.
  
La fine bruine,
D'un ciel chargé,
De nuages gras,
Ruisselle,
Sur les traits tirés
De nos visages,
Fatigués.

A la négation,
A la diatribe Mensongère,
Nos charges argumentaires,
Nos positions,
Alimentaires.

Trop,
Ont veillé,
D'année en année,
Ils sommeillent,
Maintenant.
  
Voyeurs,
Et veilleuses,
Tous,
Court-circuités.

Comment avait vous fait,
Général ?

Niaiserie,
Et dégout,
Mes goûts,
D’insatisfait.

Rassemblons,
Demain sera long.

Vous devez dormir,
Général.

[ Jetant un dernier regard,
Au portrait figé,
D’une amulette ] 

Je suis anxieux,
Et ô combien,
Heureux.

Doit-on,
Neutraliser,
Le chaos de cet Ordre ?

Pourquoi reprendre,
Nos uniformes,
Quand ma tâche,
Je le crois bien,
Est accomplie ?

Se donner,
Du nombre,
Sauver,
La fracture.

[ Mais le Petit,
Hargneux comme un bougre,
S'empara de la parole]

Qu'importe!
Cessons d'être,
Leurres,
Et figurants,
A nos heures,
Nous savons,
Nous passer,
D'eux.

Trop,
Veulent,
Nous nuire.

Frappons,
Fort.   [M'est-il rétorqué, avec une pointe d'animosité.]

Oh le mioche,
Tu vas la boucler,
Oui?!

[ Point de réaction]

Nous sommes,
Et devons,
D'Etre,
L'Ensemble.

C'est une vieille dame, 
Elle s'emballe vite,
Si vite,
Qu'un rien,
L'arrête.

[Une autre voix surgit ]
Tu peines, 
A regarder réalité,
En face!
Mores.

Le mal est fait,
Nous sommes,
Dans cet engrenage.
Point de liberté,
S'est être,
Otages.

Claudius,
Toi içi,
Enfin.

H, [ brandit un autre,
Reconnaissable à sa voix,
Claire ;
C'est l'homme des cent victoires ]
Je ne te suivrais pas,
[dit-il, essouflé, en pleine reprise,
D'haleine.]

J'ai trop d'Hommes,
Sur le tapis,
Ils errent dans nos rues,
Sans comprendre.

Demain,
Je ne te suivrais pas.

Francis,
Mon ami,
Heureux,
Je le suis,
De vous voir,
Tous deux,
De si bonne,
Humeur!

Ah vous voyez!
[ s'ennorgueillit le p'tit,
Tremblant plusque légèrement. ]

Et pourquoi donc?!

Comprends moi bien,
Mores,
On veut,
Un avenir,
Pour nous,
Et nos enfants.

La destruction,
A trop frapper,
Nos rangs.

Ils se cloisonnent,
Ils s'enferment,
Qu'ils y crèvent.

Mmmmmmh...
[ J'en médite,
De courtoisie.]

Nous protégeons les notres,
Le fusil au poing,
Epier,
C'est sous le feu,
Quotidien,
Du harcèlement,
Que nous vivons. [Se défend-il]

Par le mensonge,
Ils se vantent,
Agissent,
Nous trahissent,
Pour vous détruire,
Sans scrupule. [Lui ai-je répondu]

Et toi,
Claudius,
Es-tu de cet avis ?

Oui,
Jusque là,
Je t'ai toujours suivi.
Mais,
Accepte-le,
Ils ne veulent pas,
De nous.

Leur société,
Est décadante.
C'est le prix,
De notre bannissement.

Mmmmmmmmh...
[ J'en remédite,
De courtoisie.]

Mes amis,
C'est une extinction,
Méticuleuse, 
De nos fusibles.

Ils sont là,
Sans l'Etre.

Et j'en suis ;
Anxieux.

Nous ne serons pas,
Seuls,
Ne vous inquiétez pas.

Mais,
Ton message,
H,
Tu vas trop loin?!
[ Dit-il en me présentant,
Le recommandé.]

Comment ça?!

Mmmmmmmmmmmh...
[J'en mâche ma langue.
Pâle,
Ma teinte vire,
Au rouge.]

Sacré nom d'une pipe,
Attrapez moi ce foutu
Vaurien!

Et le Petit,
Prit ses jambes,
A défaut de corde,
A son coup,
Détalant comme un lapin,
S'éloignant des officiers,
A bout de souffle.  

Argh!
Maudit soit-il,
Ce manipulateur! 

Ils ne comprennent rien,
Il s'est cru malin,
A intervenir de la sorte!

Attrapez-le!
Et fouettez-le!

Nom d'une pipe,
J'ai la nausée,
De la matinale,
Houle...

Le 07/03/2010