En cours d'écriture
Il est tard,
Je profite,
Encore,
Un peu,
De ses sourires radieux,
De la joie d'être deux.
Demain je sais,
Qu'il me faudra,
Peut être,
Pour mon bien,
L'oubliée,
Si je ne suis point l'élu de son coeur,
Juste un compère,
Elle,
Une comparse,
D'une amitié.
Il en existe de toutes sortes,
Des amitiés,
Mais je ne vivrais pas,
Dans l'ombre,
A me morfondre
De t'aimer.
Il est temps de partir,
A bord de mon petit navire,
Avant que mon cœur ne chavire,
Sur un grain de sable,
D'une profonde amertume.
Déçu,
Un peu,
Mais c'est un bien grand mot,
C'est une désillusion,
On s'en remet,
Par qu'un peu naïf,
Un peu responsable aussi.
Je fuis du regard,
Cette terre en friche,
Cette pierre de mousse et de lierre,
Les derniers rayons lumineux,
De ce soleil caniculaire,
Rouge feu incendiaire.
Allez,
On part!
J'embarque ma besace,
Ma clique infernale,
Je chausse mes godasses,
J'y piétine mes tracas,
Et ce moral assez bas.
Avec un nouvel horizon,
Il faut dire,
Que le bonhomme est fatigué,
La poitrine blessée,
Pas celle de son coeur,
Enfin,
Un peu aussi,
Si,
Tout de même,
Il lui faut du repos.
Des mois de lutte,
Des nuits sans sommeil,
Et des journées sans pareilles,
A se mouvoir aux limites du possible,
Parfois même au delà
Du visible.
Les planches d'une histoire
De bric et de broc
Patatrac
Vrac !
Comme c'est étrange
Toutes ces coincidences,
Tropisme de l'homme moderne
Mes croyances insulaires.
C'est étrange?
Prendre son cœur ou perdre le sien?
Juste être à ses côtés,
Parmi les étoiles
Dans ce joli ciel de juillet.
Chère camarade,
Joyau de la couronne,
La lumineuse,
Le plaisir de se revoir.
Étouffer de l'intérieur,
Il se noyait
Pris dans le filet de ce mauvais sortilège.
Mais un jour plus radieux qu'un autre,
Il prit la parole
Et brisa cette prison de verre,
Inspirant enfin
Le grand air.
Il n'avait pas,
Pour autant,
Gagné cette bataille.
Il avait juste réussi à s échapper.
Cette emprise,
Il ne sait pas s'il doit la combattre
Ou se résigner à l'accepter.
Il est des choix qui ne nous appartiennent pas,
Et celui ci en est un.
A la lueur de la lune rousse
Deux bruyants canadairs
Parviennent à recharger leur soute
Pour tenter d'éteindre l'incendie.
Elle n'est pas venue,
Elle ne l'a même pas vu,
C'est normal,
Entre nous,
Je ne suis qu'un parvenu.
Ce petit matin,
Où la pluie faisait son apparition
Un jour triste de l'été,
Encore un,
Je m'y attendais,
Encore,
Dans mon corps perdu,
Dehors,
Sous ce vent frisquet.
La houle
Agite mes entrailles,
Qui en avait perdu l'habitude.
Au loin,
Les nuages sombres s'amoncellent,
Et les Mâles sont appelés
A comparaître
Devant les tribunaux des dieux.
Les enfumages de nos censeurs
Ont rendu la situation
Toujours plus délicate.
Et les Hommes en âge de combattre
Ont pris les avirons
Pour se rendre à leur galion respectif.
Qui veut se battre ?
Voyez tous ces fuyards,
Ces pisseux,
Des grandes gueules,
Des toquards.
Ils n'ont que trop raison.
Fuyez !
Mais la terre est ronde,
Ne vous y trompez pas.
En cours d'écriture