Des Hommes s'affrontent, se mutilent et s'entretuent.
Serions nous redevenus,
Les soldats inconnus,
D'une bête ?
Mais,
Des Hommes sur le front
Se rencontrent, échangent, se saluent.
Leurs armes,
Face contre terre,
Non pas d'opinions,
Sinon celles de leur maître.
Et ces Hommes fatigués par la guerre,
Au nom des intérêts indiscutables
Et des projets inavouables
Des riches de ce monde,
Se donnent un éclair de répit,
Au mépris des injonctions d'une lointaine hiérarchie.
Dans les déchirures d'une ville en ruine,
Abrités de l'incessante pluie,
Des Hommes en armes,
De tous bords,
Alimentent le brasier rouge,
Nourris de cet idéal commun.
Ils patientent.
Certains ont le visage fermé,
Tristes pour la vie,
D'autres rigoles un peu,
Se partagent une cigarette.
Des conscris et des volontaires,
Pour l'amour de sa famille,
Pour venger ses disparus,
Parfois juste,
De la haine dans les veines.
Pas tant,
Pour la patrie.
Mais aujourd'hui,
Ils n'ont pas le cœur à la guerre.
Dans cette grisaille conflictuelle,
Au milieu d'une niche,
Où s'échappent les cris d'une bête admirable,
Un petit être,
Tout nouveau,
Va naître.
Et elle,
Car elle s'appellera
Ortance,
Sera notre Avenir.
Mars 2023