Amie




Un jour je vis,

Nos cœurs de l'intérieur. 


Ce court instant,

Où,

Sans abri,

Je compris,

Je pris peur,

Petite fleur,

Impatient.


Des sourires,

Des petits bonheurs,

J'ère à l'infini

En vagabondage de l'esprit,

Des rêves qui fleurissent

Comme des belles de nuit.


Par la grâce de ces quelques instants partagés.

Ciel ! Que m'as tu fait?

D'où me vient cet agréable sentiment ?

Ce n'est pas raisonnable,

Bien qu'il me plaît de l'être.

Mais par quelle faiblesse as tu planté dans ma poitrine cette flèche ?


[Une proie facile,

Il n'y a pas de honte à se dévoiler

La vérité,

Même un chien a besoin d'affection 

Ne te ment point] Cupidon


C'est vrai,

Elle s'est éloignée, 

J'ai résisté et continué de l'aimer,

Des bisous et rien

Une fin en soi. 

Alors j'ai appris

A me clotûrer l'esprit,

Agard,

Ne plus y croire,

Vaincu,

Égaré et perdu

Nous nous sommes allés

Parmi ronces et rosiers,

Souvenirs des belles années,

Des souvenirs 

Aujourd'hui contenus.


D'une belle histoire,

Au sentiment d'un palais vide,

Sans le toi,

Ni deux lunes,

Ni hôte,

Sans convive,

Il y fait un peu froid,

Quand même.


A la sortie de l'hiver,

Avec les premières lueurs chaudes

Des rayons du soleil,

Lorsque les perces-neiges fleurissent, 

Le long des torrents et ruisseaux, 

Prémices du renouveau,

Je rencontre une amie.


Je l'aurais bien mise dans mon lit

Comme un animal 

Dans le déni et le mépris.


Un mâle avant d'être un homme,

Mais un Homme avant tout,

Je dirais même,

Un gentleman.


Je plaisante,


Nous avons discuté,

Comme des êtres dotés d'intelligence et de retenue.

Plus elle me parlait,

Plus ces petits yeux scintillés.

On aurait dit une souris blanche

Sous un hamas de planches, de débris et de soucis.

Elle avait bien des misères, 

On aurait dit un mauvais sort

Un déplorable sortilège. 

 

Je lui propose un peu d'aide,

Je l'aime bien.


Et nos chemins se recroisèrent

Avec toujours plus de magie. 

Comment ne pouvait elle  pas me plaire?


Un jour

Où nous brisions

Un à un

Les maillons d'une chaîne d'adversité,

La course des vents se déchainait.

Les champs,

Les toiles déjantés,

Tes longs cheveux chahutés,

Dessous ce ciel en dégradé de grisaille et d'éclats de soleil,

Je m'y plais.


A l'arrière de ce plan,

Les monts enneigés,

Imperturbables,

T'observent,

Comme ils l'ont toujours fait,

Rendre fertile 

La terre.

Te revoir dans ces près, 

Ils jubilent !


Dans cette ébullition atmosphérique

Où se purge la tristesse 

Des âmes nuageuses

Un demi arc en ciel,

Illumine la scène.

C'est la mélodie de tes jolies sourires,

Qui font chavirer nos chaloupes,

 Des bouteilles à la mer.


Sept couleurs,

Insaisissables,

Comme le trésor de ton cœur, 

Je me contente,

Et contemple,

La douce lumière apaisante,

L'aube renaissante.

Parfum délicat,

Un Lila,

En rosée printanière, 

Où j'ai le privilège d'assister

Modestement à tes côtés,

A la recherche d'une ombre

Pour parfois m'effacer, 

Tant j'ai plaisir à te regarder,

Tant les sentiers arpentés

Paraissent étroits 

Jonchés d'embûches et de pièges.

Dans cet affrontement,

Que tu mènes avec légèreté,

Tu portes à merveille

L'étendard de la résurrection.


Éloge de vaillance et du bonheur,

C'est une histoire à la gloire de l'écriture,

Un juste milieu

De mon jardin des secrets.


Le 25 Avril 2025